Le triage-Lavoir de Peronnes

Ce lavoir à charbon fut mis en service en 1954 par la Société des Charbonnages de Ressaix, Peronnes et Sainte-Aldegonde. Conjointement, cette société modernisa son siège Saint-Albert à Ressaix en y installant une tour d'extraction moderne avec machine au sommet sur un ancien puits dont la section fut augmentée. Ces investissements qui avaient bénéficié des crédits du plan Marshall, permirent de concentrer à terme toute l'extraction de la société sur deux charbonnages, le Saint-Albert et le Sainte-Marguerite, tous deux fort proches du nouveau triage-lavoir. Ce dernier était entièrement automatisé et était capable de traiter plus de 3000 tonnes de charbon par jour. Par la suite, Ressaix et Peronnes fusionnèrent avec d'autres sociétés charbonnières pour former en 1959 la Société des Charbonnages du Centre. Ces investissements modernes ne fonctionnèrent finalement que quinze ans, puisque Saint-Albert et Sainte-Marguerite fermèrent leurs portes en 1969. Le lavoir, quant à lui, fut vidé de ses équipements. Ne subsista qu'une carcasse en béton qui failli bien disparaître voici quelques années. Après de nombreuses tergiversations, il fut décidé de préserver cet édifice et de le restaurer pour y accueillir les archives du Royaume et des activités culturelles.

Lorsque je l'ai visité en 2005, le triage-lavoir était encore un immense squelette rongé par les ans. Photographiquement, il présentait un potentiel intéressant mais difficile à exploiter du fait que la lumière pénétrait abondamment par les gigantesques baies vitrées, ce qui engendrait des écarts de lumière difficiles à gérer. S'ajoutait à cela un danger certain, causé par les trous laissés béants laissés en lieu et place des équipements disparus.