Le matériel

Mes débuts en photographie remontent à mon enfance avec un boîtier Agfa. A l'âge de 16 ans, je suis passé au Reflex avec un Praktica Super TL2. C'était un boîtier de base à mise au point manuelle qui m'a tout de même permis de prendre quelques bons clichés. Après quelques années d'utilisation, l'appareil est tombé en panne et j'ai racheté d'occasion un Canon AE 1, toujours à mise au point manuelle et équipé d'un zoom Sigma 35-70? ainsi que d'un objectif fixe 50 mm. J'ai usé le Canon jusqu'à la corde : à la fin, la chambre noire laissait passer de la lumière. Alors qu'entre 1992 et 2002, je ne faisais plus de la photo que de manière sporadique et selon mon humeur du moment, j'en ai retrouvé le goût au début de l'année 2003. Ce regain d'intérêt, allié à mon métier d'enseignant en infographie m'ont incité de plus en plus à m'équiper d'un matériel plus performant. Chose que je fis l'année suivante. De mon époque argentique, je me retrouve finalement avec beaucoup de négatifs abîmés, ce à cause d'un manque de précaution lors de leur stockage. Je me suis attaqué à leur numérisation et surtout à leur restauration, ce qui est vraiment une tâche ardue !

En 2004, Canon sortait le 300 D, premier Reflex numérique vendu à un prix "abordable" - 1250 Euros tout de même ! J'ai franchi le pas vers le numérique avec tout de même pas mal d'hésitations. Après coup, je n'ai aucun regret : cet achat m'a littéralement libéré et a révélé encore plus ma passion pour la photo. Le seul problème réellement rencontré avec mon nouvel appareil était la gestion aléatoire de l'écart entre hautes et basses lumières, ce qui engendrait un contraste important et une sous-exposition des zones les plus sombres. J'ai partiellement réglé le problème sous Photoshop avec un post-traitement parfois conséquent. J'ai utilisé le 300 D durant trois ans. L'année passée, j'ai décidé de passer chez l'ennemi avec le Nikon D 200.

Le D 200 est un appareil fabuleux, au options nombreuses voire pléthoriques, dont une partie sont souvent à mon sens superflues. Après une période de quelques semaines nécessaire pour maîtriser le potentiel de mon appareil, j'ai vraiment eu la sensation d'un immense progrès qualitatif par rapport au Canon 300 D. Rançon de la gloire, avec un tel boîtier, les défauts optiques des objectifs sont encore mis plus en évidence, ce qui oblige l'utilisateur à s'équiper de cailloux performants ! Autre écueil : les performances du capteur font que cet appareil est assez sensible au flou de bouger. En dessous du 1/125, il y a un risque réel de voir apparaître ce flou. Pour pallier à cet inconvénient - peut-être subjectif - j'ai pris le parti de prendre la majorité de mes photos avec un trépied. Actuellement j'utilise mon boîtier avec les objectifs suivants :

Nikkor 18-70 f : 3,5-4,5 ED : un zoom transtandart d'une qualité acceptable mais qui s'avère trop "court" en utilisation intensive.

Nikkor 17-55 f: 2.8 : zoom transtandart au piqué fabuleux. C'est du haut de gamme irréprochable !

Tokina 12-24 f : 4 : un ultra grand angle fabuleux qui vaut son équivalent Nikon vendu plus de deux fois plus cher.

Nikkor AFD 70-210 f : 4-5,6 : un vieux zoom à pompe datant de l'ère argentique qui donne des résultats honorables, mais dont je ne me sert finalement que très peu.

Nikkor AFD 35-70 f : 2,8 Macro : le haut de gamme Nikon à l'époque argentique. Utilisé en numérique, il donne quasiment les mêmes résultats en terme de piqué. Les seules restrictions sont sa plage focale assez étroite et l'apparition de flare en contre-jour lorsque l'on photographie du paysage. Mais avec de telles focales, de toute manière, le seul intérêt de ce zoom utilisé en numérique reste le gros plan et la macro.

Nikkor 50 mm AFD f : 1.8 : très bon objectif fixe, mais dont le passage du flou au net est assez radical.

Nikkor 28 mm AFD f : 2.8 : du bon vieux Nikon donnant un excellent rendu.

Depuis que j'utilise le D 200, je travaille exclusivement en format RAW. Je recommande chaudement cette option au détriment du Jpeg qui est un format destructeur. Même si les fichiers pèsent plus lourd, il s'agit bel et bien d'un must absolu : un fichier RAW renferme un nombre incroyable d'informations à l'état latent, ce qui offre un potentiel et une marge appréciables en post-traitement, chose inimaginable en Jpeg, notamment dans le cas des photos (légèrement) surexposée. Ce surcroît d'informations est bien utile pour le type de photographie que je pratique, étant données les difficultés rencontrées dans des lieux souvent mal éclairés. Pour le développement des fichiers RAW, j'utilise le logiciel Adobe Lightroom qui a mes yeux est vraiment une révolution dans le domaine du traitement des images numériques. En post-traitement, je travaille également avec Photomatix Pro qui est un logiciel de fusion HDR. Mais je n'ai recours à cette technique qu'assez rarement car le résultat obtenu est presque tout le temps artificiel.

Quoi qu'il en soit, et autant que possible, je m'efforce de prendre des clichés à l'exposition la plus juste possible, de manière à ne pas pas passer trop de temps au post-traitement et d'éviter ainsi par des réglages trop alambiqués, de produire des photos trop artificielles. C'est la raison pour laquelle je travaille exclusivement avec des réglages de vitesse et d'ouverture manuels, ce qui en outre me ménage beaucoup plus de liberté et de créativité que les automatismes disponibles sur mon boîtier.

Nikon D 300 : mon boîtier le plus récent et qui par rapport au D 200 est une véritable évolution avec son capteur CMOS et son traitement du bruit permettant désormais de monter en sensibilité ISO. Les options sont toujours aussi pléthoriques, mais le rendu photographique est encore meilleur qu'avec le D 200... A la condition d'utiliser des bons objectifs !