Machine d'extraction...

Au dessus de la tour, la machine d'extraction est toujours en place et, chose rare en Wallonie, aucun de ses éléments ne manque. Il s'agit d'une machine à poulie Koepe. Ce système ne fait pas appel à des bobines ou des tambours qui enroulent et déroulent deux câbles. Ici, un câble unique est posé sur une poulie. A chacune de ses extrémités est fixée une cage transportant les wagonnets, le personnel ou le matériel. . Les deux cages, de par leur poids, assurent la tension du câble et son adhérence à la poulie. Comme avec les machines des autres types, lorsqu'une cage monte dans le puits, l'autre descend, ce qui provoque un effet de contrepoids et allège d'autant le travail de la machine. Une autre machine semblable existe toujours au sommet de la tour du Roton à Farciennes.

 
     
   
     
   
 
La machine d'extraction du puits Saint Albert vue du côté du poste de commande. A l'avant plan, de gauche à droite, le tableau lumineux, la colonne indicatrice de la position des cages dans le puits et le dispositif de la bande enregistreuse.
 
 
 
 
Gros plan sur la poulie Koepe.
 
 
 
 
Le moteur d'extraction de fabrication Alsthom, d'une puissance de 3300 chevaux.
 
   
 
La plaque signalétique du moteur d'extraction. Ce moteur a été construit en 1952.
 
   
 
Vue intérieure du poste de commande et de son pupitre. Celui-ci est d'un type proche du pupitre de commande du puits n°3 du charbonnage du Hasard à Cheratte, ce qui n'est pas étonnant, étant donné que la machine de ce puits était aussi de fabrication Alsthom. Mais le pupitre du puits Saint Albert est dans un bien meilleur état que celui du puits n° 3 du hasard.
 
   
     
 
 
  L'axe de transmission entre moteur et poulie et son palier. Cette partie a été construite par les Ateliers du Thiriau à La Louvière - Bois d'Haine.  
 
 
 
La colonne indicatrice de position des cages.
 
 
 
 
Gros plan sur le sommet de la colonne. On distingue les chiffres indiquant la profondeur des différents étages d'extraction. Les curseurs que l'on voit un peu plus haut glissaient verticalement et représentaient en fait la position des cages dans le puits. De part et d'autre de la colonne, sur les platines encore visibles, se trouvaient un voltmètre et un ampèremètre qui signalaient au machiniste toute surcharge due à un effort exagéré de la machine, ce qui se produisait lorsqu'une cage déraillait ou accrochait un élément en saillie dans le puits.
 
 
 
 
Base de la colonne indicatrice.
 
   
 
Le système de transmission de la colonne et son arbre la reliant directement à la machine.
 
   
 
L'autre extrémité de l'arbre entraîné par un différentiel en prise directe sur l'axe de la poulie.
 
 
 
 

Le tableau lumineux. Celui-ci suppléait avantageusement aux codes de sonneries et aux transmissions verbales qui furent à l'origine de nombreux accidents, dont celui du Bois du Cazier qui fit 262 morts le 8 août 1956. Le code des sonneries déterminait un nombre de coups qui variait en fonction des diverses opérations de chargement ou de déchargement des cages aux différents étages de l'exploitation souterraine. Très complexe, selon les exploitations, et pas toujours aisément mémorisable par le personnel, Il fut souvent sujet à interprétation et donc source de fausses manoeuvres.

Sur ce tableau, on retrouve les mentions frein serré, stop, de même que plus haut ou plus bas, faisant référence aux manoeuvres de positionnement des étages de chaque cage pour les amener au niveau du plancher en surface afin d'y décharger les wagonnets. La mention "Hue" vient de l'expression wallonne "Hue pou l'djou" (hue pour le jour), propre aux mineurs de Charleroi et du Centre pour signifier la remonte vers le jour. "EX" signifiait "Régime d'extraction", soit la remontée des wagonnets à une vitesse deux fois supérieure à la translation du personnel dont la mention semble être sur le tableau "P" ou "VP".

 
 
 
 
Gros plan sur le frein bloc de la machine. Le patin était actionné par l'air comprimé.
 
 
 
     
   
     
   
     
 
 
  Une vue imprenable sur les installations du siège Saint Albert et à l'arrière plan, le coron implanté le long de la chaussée Brunehaut allant de Morlanwelz à Binche.